
Descriptif : Le sous-titre d’Aziyadé – “Extrait des notes et lettres d’un lieutenant de la marine anglaise entré au service de la Turquie le 10 mai 1876, tué dans les murs de Kars le 27 octobre 1877” – en dit long sur l’origine du roman. Julien Viaud (1850-1923) met en scène le lieutenant Loti, pseudonyme employé par l’écrivain à partir de 1881 parmi d’autres travestissements. L’histoire d’une passion entre une femme échappée de son harem et le lieutenant est construite à partir du journal qu’il a tenu pendant quarante-cinq ans, notamment durant le séjour qu’il fit en tant qu’officier de marine en Turquie pendant la guerre russo-turque. Ses contemporains avaient aidé Loti à en purger “tous les passages scabreux”. Cela n’a pas empêché Roland Barthes d’affirmer en 1972 qu’Aziyadé était le nom de l’“Interdit”, sous lequel ranger les “incorrections sociales, de l’adultère à la pédérastie, de l’irréligion à la faute de langue”.